19/04/2015

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New Orleans Day 1 : First steps in the French Quarter



J’avais hâte de visiter la Nouvelle-Orléans et je n’ai pas été déçue : c’est une très belle ville! Malheureusement nous l’aurons découverte… sous la pluie. En effet, en 4 jours, nous avons eu beaucoup de grisaille, pas mal de pluie et seulement une après-midi de soleil. Nous avons tout de même fait de nombreuses visites, dont certaines en intérieur, car lorsqu’il pleut en Louisiane, il ne fait pas semblant ! Et on peut vite être trempé si on ne s’abrite pas.
Nous avons eu le temps de bien arpenter le Carré français ou French quarter et de profiter du French Quarter Jazz Festival pendant 2 jours. L’appellation de Rectangle espagnol serait d’ailleurs plus exacte puisqu’il s’agit d’un rectangle et que les belles maisons aux balcons en fer forgé datent de l’époque espagnole.

Un peu d’histoire

 

1682-1762 : la période française

 

La France s’attribue officiellement la Louisiane en 1682 et la nomme ainsi en l’honneur de Louis XIV et de sa mère Anne d’Autriche. A l’époque, c’est un territoire gigantesque qui s’étend des Grands Lacs jusqu’au Golfe du Mexique et qui fait presque la surface de l’Europe.
Bienville fonde la Nouvelle-Orléans en 1718. Le French Quarter est le quartier historique, situé sur les rives du Mississippi à l’endroit le plus élevé. Avant les français, des Indiens étaient déjà installé à cet endroit stratégique avec vue sur les bateaux descendant et remontant le Mississippi. Actuellement, une bonne partie de la Nouvelle-Orléans est construite sous le niveau des eaux, d’où les risques  d’inondations malgré tout un système de digues et de pompes.
Dès sa construction, la Nouvelle-Orléans a une population cosmopolite : Européens, esclaves Africains, gens de couleurs libres venant des Caraïbes, prostituées, pirates et Indiens.

1762-1803 : l’époque espagnole

 

Les traditions changent peu durant l’occupation espagnole, mais la ville change de visage (en partie à cause d’incendies à la suite desquels on se met à construire des maisons de style espagnol).

1803 : la Louisiane est américaine

 

Napoléon va récupérer la Louisiane (on n’a pas trop compris comment) pour la revendre quelques années plus tard aux États-Unis. En effet, mieux vaut ça, que de voir les Anglais, nos ennemis de toujours, récupérer la Louisiane. De toute façon, se serait arrivé tôt ou tard !
Deux mondes très différents vivent alors côté à côte sans trop se mélanger. D’un côté les créoles, qui sont nés dans le Nouveau Monde, parlent français et sont catholiques avec des origines diverses (français, africains, indiens) et des couleurs de peaux variées. De l’autre, les anglo-américains, protestants et peu enclin à faire la fête. Ces deux mondes ne sont pas régit par les mêmes règles sociales. Chez les créoles, la hiérarchie sociale dépend de la richesse et non de la couleur de peau. Il y a donc des gens de couleurs libres, descendants d’esclaves affranchis, qui sont riches et éduqués et ont accès à la propriété (certains ont même des esclaves). Alors que chez les anglo-américains, tout dépend de la couleur de peau : on est soit blanc (et plutôt riche), soit noir avec très peu de droits. Le pauvre Irlandais peu cultivé, sera socialement au-dessus du Noir éduqué alors que ce serait l’inverse chez les créoles. Lorsque la Louisiane devient américaine, les Noirs perdent de nombreux droits ainsi que les femmes qui n’ont plus le droit d’être présidente de plantation.

Aujourd’hui encore, la Louisiane est un état à part culturellement et la Nouvelle-Orléans une ville un peu extraterrestre ! La ville se surnomme Big Easy pour son caractère nonchalant. Ici on a le droit de boire de l’alcool dans la rue. Pour les américains, si l’on ne connait des USA que la Nouvelle-Orléans, alors on ne connait pas vraiment les USA.

Vendredi 10 Avril : premiers pas à la Nouvelle-Orléans

Ce jour-là, réveil matinal à 5h00 puis Silvi (l'autre wwoofeuse chez Mary) nous a conduit à Shreveport où nous avons pris le Greyhound bus de 7h00 direction la Nouvelle-Orléans. 8 heures plus tard nous descendons du bus sous une chaleur suffocante malgré les nuages.

La pluie s'est arrêtée et il fait un peu moins chaud, l'exploration de la ville peu commencer! Notre chambre Air BnB était bien située : 10 min de marche puis le Canal Streetcar. Notre précieux Guide du Routard, toujours dans le sac ;-)


Premier pas sur Bourbon Street, la rue de la débauche. Ici c'est une multitude de bars et de boîtes de striptease. On trouve de tout : de la bonne musique, des rabatteurs de rue faisant de la pub pour des "huge ass beers", des filles à moitié nues qui passent la soirée sur un piédestal en attendant que des passants leur donnent de tips pour prendre une photo-souvenir avec elles et des gens de tout âge se promenant en short un verre d'alccol à la main (rapellons-le, chose impensable ailleurs aux USA).



Un Brass Band défile pour le French Quarter Jazz Festival : 4 jours de musique gratuite dans les rues.


Le Brass band est précédé d'une escorte de policier. Beaucoup de policiers étaient présents.


Un très beau magasin de chapeau et vêtement vintage dans Royal Street. Contrairement à Bourbon, Royal est une rue plutôt chic avec de nombreux magasins d'antiquité et de galeries d'art.


Des groupes de musique plus ou moins grands sont installés à plusieurs coins de rues. Ici une violoniste et une guitariste reprennent des classiques.



On a testé la hand-grenade, un cocktail qui détonne! Heureusement on en a pris une pour deux, car très chimique et très fort.


De nombreuses animations dans la rue, plus ou moins agréable à regarder. Ici un bébé-adulte assez ignoble.


On peut faire de la musique avec à peu près n'importe quoi.


Jolies maisons dans la rue de notre BnB. Eclairage naturel. La pluie arrive.


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