23/05/2015

Published 23:07 by with 0 comment

Vermilionville

Mercredi 22 Avril



Nous sommes allés visiter Vermilionville près de Lafayette. Ce parc, ouvert en 1990, est un reconstitution de la vie quotidienne des Acadiens, des Créoles et des Amérindiens durant la période allant de 1765 à 1890. On y trouve plusieurs maisons datant de différentes époques. Le jour de notre visite, nous avons pu discuter avec des gens en costume ayant appris les travaux quotidiens de l'époque : un ébéniste, une fileuse et une quilteuse. Les démonstrations étaient très intéressantes et nous ont permis de mieux appréhender la dextérité et la patience nécessaire pour ces travaux. Le week-end et pendant les vacances il y doit y avoir encore plus d'artisans.




Des peaux dans la cabane du trappeur.


Contrairement aux maisons créoles, les maisons Acadienne avait un grenier aménagé qui servait de chambre aux jeunes garçons dès l'âge de 12-13 ans. A la campagne, l'escalier menant au grenier était à l'extérieur, comme on le voit sur cette photo à droite. En ville, pour plus de sécurité, l'escalier était à l'intérieur. La chambre des filles se trouvait au rez-de-chaussé, attenante à celle des parents, pour les garder sous bonne surveillance. Les jeunes adultes se mariaient dès l'âge de 15-16 ans ! Si la cheminée d'une maison était peinte en blanc, c'est qu'il n'y avait plus de fille à marier dans la maison (ou l'inverse je ne sais plus trop).


Des bobines de coton après avoir été filées et teintes. La démonstration de filage était très intéressante. Une année et demie d'apprentissage avait été nécessaire à la dame pour maîtriser la technique (voir vidéo ci-dessous).



Le métier à tisser. Une démonstration aurait été intéressante, peut-être qu'à d'autres moments il y a une tisseuse.


Sur le tableau il est écrit "je ne parlerai pas français à l'école". Au début du XXème siècle, l'état de Louisiane a interdit l'usage du français à l'école.




Un petit serpent sur sa branche. On n'a pas pu s'empêcher de l'embêter un peu en le faisant tomber de sa branche pour voir ce qu'il ferait. Il n'était pas très content et nous a tiré la langue.

La chapelle des Attakapas s'inspire des églises des années 1760.



Le bac pour traverser la rivière : O-hisse !


Le monsieur nous a fait visiter la maison et était content de parler français avec nous.



De petites poupées en feuilles de maïs : j'étais étonnée par la finesse et les détails.


Cette dame avait travaillé des centaines d'heures sur ce quilt. C'est sa grand-mère qui lui avait appris et elle était contente de pouvoir reproduire certains motifs de son enfance. Nous avons discuté de livre "The last runaway" de Tracy Chevalier qui raconte l'histoire d'une jeune Quaker émigrée dans l'Ohio qui est aussi une quilteuse. A l'époque les quilts servaient de couverture car il n'y avait pas Ikéa pour acheter de supers couettes. Une jeune femme devait avoir fait une dizaine de quilts pour son trousseau avant de se marier. Aujourd'hui on trouve ça un peu kitsch, mais on en a vu beaucoup lors de nos visites de différentes maisons-musées.



Juste à côté de Vermilionville, nous sommes allés visiter un musée sur les Acadiens. Ici quelques instruments de musique. Comme dirait Loïc, j'ai l'air d'un "vrai petit clown" :-D


Les vêtements typiques d'une famille d'Acadiens modestes. Les gens n'avaient que deux tenues : une pour la semaine et une pour le dimanche. Vu le temps nécessaire pour fabrique une chemise ou une jupe, ça se comprend. Mais aujourd'hui, ça nous paraît un peu dingue !


      edit

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire