Ascension du volcan Merapi

 

Mercredi 30 décembre

Petit retour en arrière : nous n'avons pas pu publier cet article plus tôt car Loïc attendait de recevoir quelques photos de la part de son "binôme" d'ascension.

Le volcan Merapi est un volcan en activité dominant la ville de Yogyakarta (Java). La dernière éruption a eu lieu en 2010 et avant cela, en 2006, une énorme éruption a arraché un tiers du cratère ! On nous avait prévenu que c'était dur, mais on ne se rendait pas compte à quel point !

Voici les faits :
7h de marche intense. Départ à 22h30 de l'hôtel, arrivée à 00h00 dans un village au pied du volcan où l'on retrouve nos 3 guides. Nous débutons l'ascension à 1h. Arrivée au sommet à 4h30 pour voir le levé du soleil. Retour à la maison des guides à 9h. pour un petit-déjeuner bien mérité
Le volcan fait 3000 mètres. La rando 8km et 1500m de dénivelé !


Le chemin n'était que d'anciennes coulées de boues pleines de graviers ou des amas de pierres. C'était dur ! Au bout d'un moment on ne pense plus à rien, juste mettre un pas devant l'autre et ne pas tomber !

Mais la récompense était à la hauteur de l’effort : incroyable !! On vous laisse juger par les photos :)

Notre groupe s'est scindé en 2. Nathalie et 4 autres filles qui sont arrivées jusqu'au pied du cratère et ont vu le levé du soleil depuis cet endroit. Et une hollandaise et moi qui avons réussit à monter jusqu'en haut du cratère à temps.

Vue depuis tout en haut (3000m)

J'ai rarement été aussi épuisé physiquement ! :D

Ici c'est l'intérieur du cratère. Le panache de fumée n'est pas visible sur cette photo mais il était impressionnant ! Cette brèche qui nous permet de voir le sol 3000 mètres plus bas n’existait pas avant 2006. C'est tout ce côté du volcan qui a été projeté.

 

Trop forte ! :p

Un spectacle magique.

La dernière partie de l’ascension était vraiment difficile. 40m de sable puis de la roche.

We did it ! :)

Grâce au super zoom de l’appareil photo Nathalie a réussit à nous prendre en photo ! :)

En train de descendre (petit point rouge et noir). Parfois la roche était chaude et des panaches de fumée sortaient d'en dessous.

Ajout de Nathalie : nous sommes contents de nous retrouver :-)  Nous étions un peu tristes de ne pas pouvoir vivre ce beau moment ensemble ! Malheureusement pour Loïc, c'est moi qui avait l'appareil photo et (pire !) tous les petits gâteaux et snacks !! Le guide et Davida (la jeune Hollandaise) ont sauvé Loïc en partageant leurs victuailles :-D  Par contre au niveau de l'eau nous avions prévu large : 3,5 L par personne. Ce qui était bien car nous avons presque tout bu!

Dès que nous avons quitté la maison des guides la route a commencé à grimper fort. C'est la partie que j'ai trouvé la plus dure car en marchant sur le goudron ça tire sur les mollets ! Plus tard, les coulées de boue formaient presque des escaliers et nous allions tous plus lentement du coup j'avais moins chaud. Au milieu de l'ascension j'ai eu un gros coup de fatigue et je n'avais qu'une envie : m'allonger et dormir !! Je fermais les yeux 2 sec à chaque pause, mais en même temps je me disais qu'il fallait que je reste attentive et concentrée pour ne pas trébucher ou me tordre une cheville. Arrivée au dernier plateau, très fatiguée et avec le soleil qui commençait à se lever, je n'avais pas le courage d'aller jusqu'au sommet qui me paraissait bien trop loin et trop haut !! J'étais triste de ne pas être avec Loïc, mais je n'ai pas regretté de m'être arrêté là. D'autant que personne d'autre de mon groupe n'a voulu aller plus loin (sinon j'aurais peut-être fait un effort ultime !). Une des filles du groupe en a vraiment bavé pendant l'ascension et malheureusement pour elle, elle n'a pas eu l'air d'apprécier le levé du soleil car elle avait froid et angoissait beaucoup pour la descente dans les cailloux :-(

Zoom sur la montagne qui est cultivé jusqu’à très haut malgré les risque du à la présence du Merapi.

Dernière pause avant la dernière partie de la descente.

Les graviers sont terribles en descente !

Cette expérience restera gravée dans nos mémoires. Sans doute la plus éprouvante physiquement que nous ayons faite. Les paysages que nous avons vu en haut et le levé du soleil au-dessus des nuages est un spectacle magique.

Nous rentrons à l’hôtel pour une "sieste" car le soir nous allons voir un spectacle : le Ramayana Ballet. On espère ne pas s'endormir... (ce qui ne sera pas le cas).