08/11/2015

Published 05:40 by with 0 comment

Larnach Castle and Albatros center



Vendredi 20 Octobre



Otago Peninsula


A l'Est de Dunedin se trouve la péninsule d'Otago réputée pour la diversité de sa faune sauvage : albatros, pingouins, otaries à fourrure et lions de mer.



Vue sur Dunedin.


L'Otago harbour au bout duquel se trouve Dunedin (dans notre dos).


Petite grimpette matinale pour aller jusqu'au lookout au pied du monument aux morts.


 



Larnach Castle



Ce beau château (le seul de Nouvelle-Zélande) de style Gothique Revival a été construit en 1871 par William Larnach un banquier d'origine australienne pour impressionner sa femme issue de la noblesse française. 200 hommes ont travaillé pendant 3 ans à la construction du château. Des artisans européens ont continué à travailler pendant 12 ans pour embellir l'intérieur du château.

Depuis 1967, il appartient à la famille Barker qui a investit beaucoup de temps (et certainement d'argent) dans la rénovation du château et des jardins qui étaient en friche.


Avec sa tour crénelée et ses vérandas en fer forgé, le château s'inspire de l'architecture européenne et australienne.






Un chardon géant : nous avons été tentés de le déterrer (une habitude prise lors de nos séjours à la ferme), mais n'étions pas sûrs que le jardinier soit ravi de notre initiative ;-)


Le Kaka beak (bec de Kaka, un perroquet néozélandais) a la particularité d'être en fleur pendant 8 mois d'affilée. C'est une des rares plantes que les Maoris cultivaient pour des raisons purement ornementales.


Cette coupole installée en 1927 provient du bateau Zealandia.



Cette pergola devient un tunnel doré en novembre lors de la floraison des Laburnum.


On retrouve plusieurs références et personnages d'Alice au pays des merveilles dans le jardin.


Le jardin des mers du Sud permet d'avoir une superbe vue du harbour.



A droite des Cabbage tree (arbre à chou) emblématique de la Nouvelle-Zélande.


Après avoir déambulé avec plaisir dans les jardins en tentant de ne rien rater des informations données par les 2 guides, nous entamons la visite du château.


La salle de bal construite en 1887 à l'intention des enfants de M. Larnach. Au fond au-dessus de la cheminée se trouve un portrait de M. Larnach, mais de loin ça ressemble plutôt à une tête de mort !!
A 15h il est possible de prendre le thé dans cette pièce.


William Larnach en tenue de soirée.


Un nécessaire à couture ayant appartenu à l'arrière-arrière-petite-fille de W. Larnach.


Avant même la fin des travaux de construction W. Larnach emménagea avec sa famille : sa femme Eliza, sa belle-soeur Mary (qui sera sa 2ème épouse après la mort de sa 1ère femme) et leurs 5 enfants.
C'est un peu ambiance "Downton Abbey" au château avec une servante pour chaque membre de la famille, du personnel de maison pour s'occuper des feux de cheminées, du ménage, de la lessive et de la cuisine. La maisonnée était auto-suffisante grâce à une ferme et le tout était géré par un majordome (Cf M. Carson dans la série pour vous faire une idée).
Les Larnach savaient recevoir et M. Larnach étant membre du Parlement de nombreux hommes politiques ont séjourné au château dont 4 futurs Premiers Ministres.



Malheureusement la vie de W. Larnach n'a rien d'un conte de fées. Après la mort de ses 2 premières épouses, il épousa la jeune Constance de Bathe Brandon dont la rumeur dit qu'elle fut la maîtresse de Douglas le 2ème fils de William. Dépité, William se suicida d'une balle dans la tête dans une salle du Parlement en 1898.
Après tout un micmac d'héritage et de désaccords entre les enfants concernant l'avenir du château qui se termina en procès, le château fut vendu par Donald (l'ainé) en 1906. Cela ne lui a pas porté chance car 12 ans après son père, lui aussi se suicidait. Comme quoi "l'argent ne fait pas le bonheur".




La salle de musique.


Les plafonds sont extraordinaires. Des sculptures de fleurs, oiseaux et papillons en Mahogany (acajou) sont apposées sur des panneaux en chêne. Les vignes et raisins de la bordure extérieure sont en plâtre. W. Larnach avait embauché deux plâtrier italiens durant la construction du château.


Du verre vénitien gravé à la main sur lequel on retrouve la rose anglaise, le chardon écossais, le trèfle irlandais et la fougère argentée néozélandaise.


Ce splendide plafond sculpté a nécessité 6 ans et demi de travail par 3 sculpteurs (dingue !!). Qui aujourd'hui attendrait autant de temps pour un plafond ???

La bibliothèque où les messieurs se retiraient après le dîner.

En face de la bibliothèque se trouve la salle de dessin des dames. Les deux pièces sont identiques, mais dans des tons de couleurs différents pour convenir aux goûts féminins ou masculins. "Of course" les dames et les messieurs allaient chacun de leur côté après le dîner comme le veut la bienséance victorienne !!




Un chat sauvage écossais et la devise "sans peur" sont associés au clan des Sutherland dont était issu W. Larnach. Nous avons aussi vu la devise "Honni soit qui mal y pense" gravée dans le verre. Nous nous sommes interrogés sur l'origine de ces devises en français, mais la dame à qui nous avons posé la question n'a pas su nous répondre.


"The Camp" était le surnom donné au château par W. Larnach : plutôt luxueux pour un camp !! La mosaïque est importée de Belgique.


Ambiance médiévale.



Toujours plongée dans mon livret pour ne rater aucun détail intéressant ;-D

Le boudoir de Constance, la 3ème épouse de W. Larnach. Au centre sa robe de mariée.


De petits panneaux très intéressants sur la routine beauté des dames de l'époque. Les cheveux accrochés dans la brosse étaient récupérés et stockés. On pouvait en faire des petits coussins pour donner plus de volume à des coiffures déjà très élaborées.
De petits médaillons contenant une mèche de cheveux d'un parent, époux ou enfant décédés étaient portés pendant la période de deuil.
Dans les années 1800 les coiffures étaient très complexes et longues à réaliser,  pas étonnant qu'une femme de chambre était nécessaire pour coiffer les dames. Le fer à friser était un outil essentiel aboutissant souvent à une odeur de cheveux grillés dans les chambres :-( 


La couture, la broderie et le crochet étaient des passe-temps habituels à l'époque victorienne. Selon son rang on ne faisait pas la même chose. Les échantillons de broderie étaient un rite de passage pour les petites filles.


A la fin des années 1800, les robes à crinoline avaient finalement disparu, mais la taille fine restait un must. Les épaules et les bras étaient dénudés uniquement lors de dîners formels. La dentelle était populaire. Les dames habitant les colonies faisaient de leur mieux pour suivre la mode anglaise, copiant des patrons dès que possible.


Mettre un corset était une torture quotidienne, mais obligatoire pour toute dame de la moyenne ou haute société. Le corset était serré par étapes car la douleur ou le manque de souffle pouvaient causer des évanouissements (rien que ça !!).
Quand on voit ça dans les films, ça fait toujours un peu rêver, mais en tant qu'obligation quotidienne dictée par l'étiquette ça devait être horrible. Pas étonnant qu'habillées comme ça les femmes n'allaient pas courir le 100 mètres ou se mettre par terre pour jouer avec leurs enfants.
Et je n'aurais jamais pu manger 1 burrito ou une pizza avec un corset :-D


Dans les années 1800, une peau claire, sans taches de rousseur était le top du top (j'aurais été à la mode !). Du coup on faisait tout pour éviter de bronzer avec tout un attirail anti-soleil : ombrelles, chapeaux et gants même par temps chaud !
Différents styles de gants s'apprêtaient à différentes activités. Les nouvelles paires de gants devaient être étirées juste assez pour laisser entrer les doigts tout en distinguant la forme des ongles.
Pas étonnant que les femmes ne pouvaient pas travailler : il leur fallait tellement de temps pour se préparer !! Et rebelote avant le dîner O_o




Très étrange peinture avec une vraie robe !!



Loïc a trouvé cette malle de voyage très astucieuse : on arrive à l'hôtel, on l'ouvre et tout est bien rangé !!


Nous grimpons au sommet de la tour pour apprécier la vue à 320 mètres au-dessus du niveau de la mer.





Royal Albatros center



Dunedin c'est aussi la ville où se trouve la seule colonie terrestre d'albatros royaux. Nous nous sommes rendus au Royal Albatros Center pour voir ces oiseaux géants de plus près. La colonie se trouve sur les falaises que l'on voit derrière Nathalie.



Au fond on voit le banc de sable qui protège le golfe de la pleine mer

Le centre était intéressant, nous avons appris plein de choses ! :)

L’albatros passe sa vie en mer et ne revient à terre que tous les deux ans pour se reproduire (avec la même femelle/mâle tout les ans). Les colonies sont toujours sur des falaises en bord de mer, seul moyen pour l'oiseau de nicher puis de s'envoler. Bien sûr il ne passe pas 2 ans en mer sans se poser, il dort et mange sur l'eau, il flotte comme une mouette ;)



Les parents se relaient pour nourrir le poussin. A 7 mois le poussin pèse 10 à 12 kg, alors qu'un adulte pèse en moyenne entre 8 et 9 kg ! Du coup pour le faire maigrir les parents se posent un peu plus loin pour l’obliger à marcher et à faire de exercice pour venir chercher sa nourriture ! :D



Poussin sumo !


Une des menaces que rencontre l'espèce est la pêche commercial. Ils suivent les bateaux  qui pêchent à la traîne et plongent pour attraper les appâts, s'accrochent dans les hameçons et meurent noyés. Cet oiseau est en danger d'extinction et la pêche commerciale affecte durement sa survie. Des solutions existent mais mettent du temps à être mises en place.



Une colonie de mouettes et 2 mouettes en train de perpétuer l'espèce. Pas en voie de disparition celle là ! :D


DECEPTION ! Voici une des seules photos d’albatros que l'on ait ! Nous nous sommes sentis un peu arnaqués. C'est un peu de notre faute parce que l'on aurait dû savoir qu'au mois d'octobre les poussins de l'année précédente sont partis et que les nouveaux poussins ne sont pas nés. Du coup la colonie était déserte et nous n'avons vu que 2 albatros dans les airs. Je trouve qu'ils auraient quand même pu nous prévenir. A 50 dollars l'entrée ça fait un peu cher pour ne rien voir du tout ! On les a même mieux vus depuis le parking !


C'est lourd un gros poussin !


En 1889 un canon a été installé au niveau de la colonie pour faire face à la menace russe. Peu de temps avant un bateau russe avait croisé les eaux néozélandaises et comptait plus d'armement à lui tout seul que toute l'armée néozélandaise ! Les néozélandais se sont dit qu'il fallait faire quelque chose et ont commencé à construire des installations de défense dans les principaux ports du pays.

Comme tout l'armement installé sur les côtes il n'a jamais servi. ^^


Notre deuxième photo d'albatros


Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. :)




      edit

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire